Depuis quelques temps aux États-Unis, et quelques années au Québec, le prix du carburant ne cesse d'augmenter. «Les camionneurs n'ont qu'à s'adapter» diront monsieur et madame tout le monde... C'est là que réside le problème...
Si les camionneurs doivent s'adapter, il n'y a qu'une solution possible. Augmenter les tarifs de transport. Au Canada une politique à été adopté par plusieurs, voir la quasi-totalité, des compagnies de transport; la surcharge de carburant. Cette surcharge est additionné à la facture tel une taxe supplémentaire mais qui revient à la compagnie. Pour faire un bref résumé, lorsqu'un contrat est établi entre un expéditeur ou un consignataire (nommé «client») et la compagnie de transport, un tarif de base est établi selon un certain prix du pétrole. En général (cela peut varier d'une compagnie à l'autre), le prix du pétrole est établi selon une moyenne des dernières semaines (en général 6) et une prévision du prix des prochains mois. Supposons qu'un prix X à été déterminé avec un coût du pétrole à 1$/litre de diesel, lorsque le même litre passe à 1,25$ (et c'est malheuresment réaliste...), le client se fait charger une surcharge de 25% additionnel au tarif de base.
Où est-ce que je veux en venir? Si le client absorbe cette surcharge pendant un certain temps elle ne peut le faire définitivement sans avoir de perte financière. Elle se doit donc D'AUGMENTER ses tarifs au consommateur; en bout de ligne c'est pourquoi votre pain que vous payez 1$ il y a 6 mois coûte aujourd'hui 1,25$. Mais est-ce que votre salaire à augmenter de 25%? Permettez moi d'en douter sinon vous êtes bien chanceux...
«Good stuff bring by truck»
«Without trucks america stop»
Voici peut-être des autocollants que vous avez déjà vu sur des remorques ou des camions. Tout, absolument tout, est un jour ou l'autre transporter par camion. L'écran d'ordinateur où ce texte apparaît. La chaise sur laquelle vous êtes probablement assis. ABSOLUMENT TOUT! Sans les camions, la vie économique et commerciale s'arrête.
J'arrive à ce que je veux dire, soyez patient...
Cette fin de semaine je revenais d'Augusta en Géorgie. J'ai dû faire le plein a Clear Brooks en Virginie au Flying J. Avant rabais, j'ai payé 3,99$US le gallon. Le même gallon de diesel de la même bannière se vendait 4,15$US/gallon 50 miles plus au nord à Carlisle en Pennsylvanie. Sachez que en moyenne les camions dispose de réservoirs de 250 à 300 gallons au total et ont une moyenne de consommation de 7 miles au gallon pour la plupart (certains facteurs entrent en jeu...). 16¢ de différence apporte un surplus de 40$ à 48$ supplémentaires en dépense. C'est peu? Imaginez lorsque vous faites déjà un voyage «à perte» (ça arrive fréquement par les temps qui court). Imaginez si vous avez une flotte de 300 camions. Multipliez par le nombre de semaine dans l'année... Le déficit s'accumule...
Certains états américains ont des prix à plus de 4,25$/gallon... Les compagnies commencent à étouffer. Les propriétaires indépendants (communément appelé broker) ont peine à payer leur camion. Les gens doivent déclarer faillite. Bientôt les compagnies ne seront plus en mesure de faire leur paiement et il n'y aura plus de camions qui circuleront pour transporter les biens que vous consommez. Utopique vous direz? Si seulement vous auriez raison...
Il existe une solution simple. Vous vous souvenez de la surcharge de carburant que je parlais plus haut? Actuellement elle est en vigueur au Canada mais pas aux États-Unis. Les clients américains refusent, pour la plupart, de payer cette surcharge et actuellement aucun recours légal ne peut être fait pour que la somme dû soit versé. De plus, les clients recherchent souvent le meilleur prix, c'est à dire le moins coûteux possible. Certaines compagnies de transports vont littéralement baisser leurs prix jusqu'au prix coûtant voir même en dessous. Lorsques ces compagnies font faillite (un jour ou l'autre...) le client qui était habitué de payer son voyage (par exemple) 500$ ne voudra pas débourser 800$ pour le même voyage.
«Légaliser» la surcharge de carburant n'est peut-être pas la solution idéale, mais elle en est une. Prochainement, les camionneurs américains parlent de faire une grève complète et totale afin de protester contre le prix du pétrole en paralysant toute activités de transport sur le sol américain
. «Il exagère...» Peut-être, dumoins je l'espère. Pensez ne serait-ce que 2 toutes petites secondes ce que serait 3 jours sans aucun transport. Manque de nourriture de base dans les épiceries (lait, pain...). Manque d'essence dans les stations services. Tablettes des grands magasins vides. Ah peut-être que vous allez être tranquille sur l'autoroute, pas de grosses tortues pour vous gênez...
Alors, essentiel ou non le transport?
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1 commentaire:
Pour avoir le prix réel payer par la compagnie, il ne faut pas oublier d'enlever le montant de "fuel tax" de l'état avant de comparer avec l'état voisin, sans "fuel tax" lui aussi. C'est pour ça que le prix est meilleur en Illinois qu'en Iowa, où le prix affiché est pourtant de beaucoup moins cher!
Pour un grêve dans la transport au États-Unis? On va voir l'autoroute 30 avant ça! Les américains sont trop anti-syndicaux, et les camionneurs sont trop... indépendant (disons) pour s'unir derrière une même cause.
À savoir ce qu'un arrêt du transport cause, nous en avons eu un bon exemple lors du 11 du 9 en 2001: en quelques jours, GM se plaignait et fermait ses usines par manque de pièces... Je dirais personnellement, deux à trois jours sans aucun camion, et le chaos débutent!
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