jeudi 27 novembre 2008

Message via Facebook

Comme certains le savent, je suis un fan de eXtério. Ils ont envoyé à leurs membres un message, via facebook. Le voici:

[...]Maintenant votre mission c'est de défier l'industrie qui hypnotise le monde avec de la musique pré-fabriqué.

Y'a des moyens simples de démocratiser la culture ici et c'est de faire savoir votre opinion.

Votez sur le site de musique plus pour le groupe que vous voulez entendre, que ça soit nous ou pas, on s'en fou, mais montrez leur que vous avez du goût, ne les laissez pas choisir pour vous ce que vous regarderez.

Ensuite, si vous êtes comme nous et que vous trouvez ça dommage que des artistes comme Karkwa ou les Vulgaires Machins arrivent à peine à vendre 20 000 CD malgré leur succès, agissez!

On s'en fou un peu du piratage, en 2008 c'est pas ça le vrai problème, anyway les magasin de disques consacrent plus d'espace pour les jeux vidéos et les DVD que pour les disques parce que personne leur fait savoir leur opinion. On entre et on regarde, et on resort parce qu'on trouve rien. ÉVIDEMMENT qu'on trouve rien, YA RIEN!

Le bouche à oreille, c'est un moyen équitable d'encourager les gens autour de vous à consommer intelligemment. Ça veut dire, faites valoir votre opinion, on vous dira pas pour qui voter, mais on va vous dire de voter par contre.

Quand vous allez dans un magasin, dites leur que vous voulez plus de choix, quand vous êtes sur internet, votez pour avoir du contenu de qualité, quand le festival de votre région fait revenir le même band pour le 3e fois de suite, dites leur ce que vous aimeriez avoir, dans les Cégeps, les party d'universités, et surtout, quand votre ami écoute le même CD dans son char depuis 3ans et demi, parlez-lui de vos coups de coeur, mentionnez-lui ce que vous avez vu en show ou sur youtube dernièrement qui vous a allumé.

L'industrie pointe du doigt les subventions fédéral et le piratage, eXterio vous dit, commencez par montrer l'exemple en offrant des tounes de qualités et les gens vous écouteront.

Votre mission à vous, c'est d'en parler.

Vous avez beaucoup plus de choix en 2008 qu'en 1988, Martine Chevrier a déjà été la révélation de l'année, de façon général c'est signe d'un manque de choix. C'est pas le cas en 2008, y'a beaucoup d'artistes super accessibles dans un paquet de style par un paquet de médias.

Mais si vous restez silencieux, vous lancez un message passif, de gens sans opinion. [...]

Je pense qu'ils ont raison. Je ne suis pas pour les artistes ultra-subventionné, ceux qui album après album ne réussissent pas. J'apprécie le passage où il parle du piratage et dise «Qu'ont à qu'à demander de la qualitée».

La culture se perd... Et il y a des artistes merveilleux à découvrir au Québec!

2 commentaires:

Fred'n Co a dit…

Salut Boubou !!!
Pour ma part, j'aime bien aller chercher ma musique sur "Jamendo" (www.---.com), c'est libre, gratuit, et illimité.
2videment, il faut chercher, c'est comme chez le disquaire, mais, là, y a rien a payer. On écoute d abord, puis si ça nous plait, on le télécharge, puis si ça nous plait vraiment... on se déplace à un concert (si possible) pour payer, si c'est pas encore gratuit, et ainsi réellement récompenser quelqu'un qui travail et qui mérite une rémunération juste.
Pas de millions d'€ ou de $ pour un groupe de personne qui a une fois sorti une chanson de bien puis ensuite vie de sa réputation... Non, juste le juste millieu.

Par exemple : U2... Ils se font des couilles (gosses, je crois chez vous.) en or, à chaque fois qu'ils sorte un titre... un jour, ils vont nous sortir une méga merde... ils se les ferons encore en or par ce que c'est U2 qui a sorti cette méga merde ! (j'ai rien contre eux, c'est un exemple)

Sur Jamendo, c'est pas du prémaché par les médias, il faut se donner le mal de chercher, mais quand on trouve, on est content.
On a pas payé un album de merde, où il y a juste un titre de bien, et si ça nous plait, on peu se déplacer pour aller payer une place là où ils jouent et ainsi les rémunérer.

Acheter un CD chez un disquaire, c'est bien pour le disquaire, mais pour "l'artiste" en question, c'est encore des milliers d'€ ou de $ qui lui tombe dans les poches alors qu'il en a déjà surement bien assé comme ça.

C'est mon point de vu.

Fred

Grand Manitou a dit…

Le problème des radios, c'est que quatre gars (c'est peut-être des filles) qui décident de tout ce qui jouent sur les quatre réseaux. Ces réseaux en plus se partagent même les styles (comme Énergie et Rock Matatante qui sont propriété d'Astral). Et ces réseaux influences énormément leurs concurrents indépendants.

Ça nous a donné, il y a une quinzaine d'années, que tous les artistes ne sortaient que leurs balades, comme ça elles jouaient sur tous les postes en même temps.

Ça a aussi donné qu'un tel poste jouait un tel slow de Marjo, mais pas ses autres chansons qui vont ben d'trop vite pour les mémères qui écoutent.

Je ne crois pas que le système actuel de subvention ne soit en cause... en tout cas pas plus que partiellement. Ce système permet à certain d'avoir accès a du temps de studio dans un studio de qualité. Il y a pas si longtemps, c'était la seul façon de faire un disque d'une acceptable qualité. Mais aujourd'hui, ou de plus en plus d'artistes ont leur propre studio dans leur maison, la qualité est plus facilement accessible (techniquement parlant) pour moins cher.

Un album enregistré dans un studio coute environ 150 000$, selon Paul Piché il y a quelques années aux Francs Tireurs, à Télé-Québec. Peu d'artistes ont ce genre de moyen. Par contre, pour rester avec le même exemple, j'imagine que rendu à sept ou huit album, un artiste devrait avoir dégagé un peu de profit afin de soit s'autoproduire, soit avoir une compagnie de disque qui a suffisamment confiance pour avancer l'argent. Ajoutons ici que, dans le cas du Québec, les grosses compagnies de disques (comme Sony, Warner ou EMI) n'ont rien à câlisser de nos artistes, qui perdent leur temps à chanter en français (moi aussi je fais du sarcasme!). Alors ont du émerger des compagnies indépendantes d'ici (Audiogram, Tacca, et de nombreuses autres plus petites) qui, par définition n'ont pas de budget. Beaucoup font d'ailleurs faillite après un, deux ou trois album. Comme Marie-Chantal Toupin, dont tous (ou presque tous) les disques sont avec une compagnie différentes! Est-elle moins bonnes pour autant?

En même temps, les ventes de disques baissent tout le temps. Alors un artiste qui pouvait espérer en vendre plus de 100 000 il y a cinq ans ne s'y rendra plus ces années-ci. On ne doit pas l'empêcher d'endisquer pour autant, lui permettant ainsi de faire des spectacles, là ou l'argent devra probablement se faire de plus en plus. Disons que c'est un sujet à double ou même triple tranchant.

Venons en aux disquaires. Ceux-là sont des passionnés de musique. Mais ils sont trop méconnus du grand public qui ne veut que payer moins cher chez Maxi pour un disque de Céline (ben moi je l'aime bon!) ou des autres artistes hyper populaires, qui de toute façon vendront des millions de disques. Mais un dollar dépensé chez Maxi n'est plus disponible pour acheter un bon disque d'un artiste plus obscur.

Ensuite, tu as les Arhambault de ce monde qui ne font que de la méga-promotions de leurs artistes-maisons (lire les Épidémiciens). Ces derniers ont droit à une étagère complète directement dans l'entrée du magasin. Pendant que les bons p'tits groupes (les vrais artistes par rapport aux "marionnettes" qui font de la musique) voient leurs albums caché loin loin dans le fond du dernier tiroir... nous forçant à fouiller longtemps pour les trouver.

Ou à compter sur une radio exceptionnel (le mot n'est pas trop fort) qui nous les fait connaitre. Le bon vieux CHOC-FM de Jonquière, disparu, avec son surplus de quota (comme punition pour avoir fourrer le système de quota, justement) m'a fait connaitre, et acheter toute un panoplie de disques qui me font bien rire aujourd'hui lorsque je fouille dans ma boite de disques!

Monique Giroux aussi sur la Première Chaine, mais elle vient de passer à l'ouest sur Espace Musique. Snif.

Ils nous restent donc certaines baladodiffusions dont le propos est de nous faire connaitre des nouveaux artistes... mais encore faut-il les trouver, encore-là.

Je crois aussi que pour un zouf de Normétal (dans l'Épidémie, première version), des dizaines de bons groupes croupissent dans des bars, faute d'avoir le budget pour faire un album.

Ah, et c'est sans compter le nombre d'artistes qui nous révèlent après trois albums, que les deux premiers leurs ont été imposés par la maison de disque, mais ne réflètent pas vraiment leur personnalité. Grrr.