Maudit que je suis couille molle...

J'ai toujours eu un problème à approcher les filles, la maudite gêne vous connaissez?

La peur de se faire repousser, d'être rejeté. Le manque de confiance en soi diront certains. Mon apparence me fout tellement de complexe c'est effroyable. Je me dis toujours que je suis incapable d'approcher telle ou telle fille pour pleins de mauvaises raisons.

Tantôt dans l'avion j'en avais remarqué une, durant l'enregistrement. C'est pas tant sa beauté qui m'avait frappé mais plutôt son sourire (pis vos gueules ceux qui diront que ça fait looser, j'ai pas payer 200$ moi...). Si beau, si merveilleux. Ses cheveux bouclés me rendait fou. Mais surtout de la voir s'amuser avec ce gamin comme si c'était le sien.

Elle avait remarqué que je la regardait, elle m'avait lancé un sourire avec ses beaux yeux bleus. J'avais détourné la tête, gêné d'avoir été repéré.

Puis vint l'embarquement. Par chance, ou comble de malheur pour un timide comme moi, elle était assise 3 sièges en avant de moi. Je la regardais encore, elle me jetait un regard timide parfois. J'aurai peut-être pu tenté ma chance mais la foutu peur d'être reviré de bord, encore une fois, une fois de trop.

Puis vînt ma foutu chance, celle qu'ont obtient qu'une seule fois. Je devais me rendre au toilette, et elle s'y était rendu avant moi. Pendant que j'attendais impatiement (ça poussait pas mal, vous voyez...) j'ignorais qui ouvrirait la porte lorsque la petite étiquette «Busy» passa au «Available». C'était elle! J'ignore qui était plus rouge que l'autre mais personne ne dit un mot.

J'alla donc faire ce que j'avais à faire, ensuite je me lançait de l'eau dans le visage en me disant «Maudite couille molle, t'avait ta chance osti de gros épais» pour resortir et... voir qu'elle était encore là! Ah non vraiment c'était trop beau.

En fait, elle attendait pour regagner son siège, ceux qui ont déjà voyagé par avion savent à quel point les allées sont étroites et les hôtesses distribuait des boissons non loin et certains tentait de venir aux toilettes.

Comme un con je ma plaçais donc à côté d'elle, sans dire un mot, n'osant même pas y jeter un regard, trop embarassé par le moment. Je faisais même semblant de regarder les nuages par le hublot et elle droit devant. Ont se jeta un regard timide, confu, embarassé.

Ont fini par regagné nos sièges. Je continua de lui alancer quelques regards parfois, avec un grand sourire d'innocent. Elle pareil.

Vînt l'atterissage. Le débarquement, les douanes. Je la dépassa à la course, faisant mine de rien. Pis j'alla pour prendre nos bagages au caroussel. Je la cherchait désespérement, pour une dernière tentative de «Salut, je suis Boubou. Heuuuu ça peut te sembler bizarre mais ça te dirait qu'ont s'échange nos emails ou nos numéros de cellulaire?». Je ne la voyais pas. Je désespérait, me disant qu'ils n'avaient probablement que des bagages à mains donc rien dans la soute (Je dis «Ils» car elle semblait voyager avec sa famille, elle ne semblait pas avoir de chum). Puis au dernier moment j'entendais le cri d'un enfant, celui avec lequel elle jouait plutôt. Ce n'était pas le sien, j'ignorais si c'était sa tante ou je-ne-sais-trop-quoi.

J'avais ma chance. Ma dernière chance. Elle était seulement à quelques mètres de moi. J'ai figé.

Nous sommes partis, je suis aller chercher l'auto et j'espérais avoir encore une dernière chance de la revoir. Peine perdu, c'était trop tard.

Criss de con.