Ont pratique les manoeuvres d'urgences...

Roule paisiblement sur la I-80 en direction du Québec. J'approche de Iowa City en Iowa et le traffic commence à se faire sentir, je gardes donc mes distances. Les Road Hammers jouent à toute puissance (dans mes écouteurs...) et je chantes avec eux «I'M A ROAD HAMMERRRRRRRRR».

En harmonie avec la route, je regarde le soleil dans mes rétroviseurs qui commence, lentement mais sûrment, à se coucher. Bon ok je vous referrai pas un autre texte comme quoi je suis heureux d'être rendu où je suis... Non. Ça freine en avant. C'est bon, je relâche l'accélérateur et fait une «légère» application sur les freins, question de me ralentir... Jusqu'à ce que l'automobile à côté se tasse littéralement sur moi et fini par me couper. Pèse sur les freins davantage.

Mais ça s'arrête pas là. Je change de voie, littéralement trop près du véhicule et surtout la conductrice ne semble pas du tout consciente et encore moins attentive du véhicule lourd qui la suit (c'est moi ça...).

Inconsciente? C'est pas le mot. Elle change de voie et accélère. Je garde une bonne distance, plus qu'a l'habitude même. ELLE FREINE COMPLÈTEMENT! Elle vient de manquer sa sortie et elle décide d'arrêter complètement son véhicule pour reculer sur l'autoroute!

Embarque le jake brake, pèse de toute mes forces sur les freins, downshift, incapable de me tasser de voie, tire les flûtes à plusieurs reprises. Je vois déjà l'impact se produire, je suis rendu à 80 km/h mais c'est encore trop rapide pour la distance qui reste. Embarque les 4 flashers, tire les flûtes, flash les lumières et en désespoir de cause, en ultime désespoir je tire le frein de stationnement de la remorque (le rouge...) et je m'apprête à tirer le frein manuel (bendix) de la remorque au fond, préférant faire une mise en portefeuille voir même prendre le clos plutôt que de rentrer dans le véhicule en avant et risque de tuer l'occupante. Lorsqu'au dernier instant un véhicule à ma gauche me flash les hautes pour que je puisse me tasser, même pas le temps d'y penser je braque le volant sur ma gauche tout en tenant les flûtes solidement.

Le camion fini par s'immobiliser, à la moitié du véhicule avec une odeur de caoutchouc brulé (freins qui venait de chauffer) et je sais pas combien de pieds de distance de caoutchouc sur l'asphalte.

Pis la (criss d'imbécile d'épaisse de caliss) pauvre conductire qui me regardait avec un air de «Voyons, qu'est-ce qui se passe?» comme si j'étais un danger public.

Elle ne venait juste pas de réaliser que mon truck serait actuellement en arrière de sa tête, si y en resterait. Elle ignorait complètement ce qui venait de se passer, trop occuper à parler à son osti de cellulaire.