samedi 4 octobre 2008

Flashback: Jeunes délinquants

Je remplaçais un ami en vacance. C'était ce qu'ont pouvait appeler une «très belle affectation», celle d'agent de sécurité dans un centre d'achat. La job était simple, orienter les différents clients vers leurs magasins, patrouiller les lieux afin de sécuriser les gens, répondre aux appels de secourismes qui consistait généralement à mettre un petit «plaster» sur le doigt d'un enfant.

Mais c'était agréable, marcher à travers les gens, voir de jolies filles, socialiser avec les employés des différents magasins. Rien de bien stressant, rien de très risqué comparé à l'affectation des détenus.

J'étais posté au kiosque d'informations principal. Je surveillais les jeunes qui s'amusait dans le Méga-Parc.

«Sécurité à agent 2»

C'était Bob, l'agent du centre commercial qui m'appelait sur la radio

Boubou: «À l'écoute»
Bob: «C'est quoi ton 10-20»

Je lui donna ma position et il m'annonça qu'il venait me rejoindre.

Il était 20:15, le centre commercial fermait dans 45 minutes et n'étant pas encore un habitué de la place je ne connaissais pas toutes les procédures. Il venait donc me rejoindre afin de me faire un rappel puisque chacun devait faire des tâches bien précises puisque nous n'étions que 2 agents à couvrir le plus grand centre commercial de Québec.

Lorsque soudain, ont entendit sur la radio:

«Galerie à la sécurité, vol en cours au Méga Parc, 2 jeunes vêtues de jeans...»

et une employée cria «Y SONT LÀ!» en nous les pointants.

L'adrénaline monta rapidement, Bob et moi réagissant rapidement et partant à la course des fuyards. Légalement ont ne pouvait les appréhendés puisque nous n'étions pas des «Agents de la paix» mais bien que de simple et banal «Agents de sécurité». Cependant nous leur lancions un «EILLE! STOP!» et ils s'arrêtèrent. Nous leurs demandions de nous suivre et ils obéirent. Tout allait bien malgré le «peu» de pouvoir légal que nous avions.

La commerçante décida de porte plainte à la police et nous les attendions, avec les 2 jeunes délinquants. Nous gardions une certaine distance ignorant ce qu'ils avaient sur eux puisque nous n'avions pas le pouvoir de faire une fouille, même sommaire.

Et c'est là, qu'au milieu de nulle part le plus vieux des deux sorti un couteau. Il me regarda, d'un air menaçant et me nargua «Tu sais que je pourrais te piquer mon gros poulet...»

Instinctivement ma main se dirigea vers mon bâton rétractable, prêt à sortir de son étui. De grosses goûtes de sueurs froides déferlèrent sur mon visage. Il se tourna vers Bob, qui était également sur ses gardes mais n'avait pas le «précieux» outil que j'avais, outil qui m'était d'ailleurs fortement interdit par le «client» de l'agence. Puis il se rua vers Bob, avec son couteau. C'est alors que je fis ni un ni deux et déplia mon bâton afin de faire perdre le couteau et maîtriser l'individu le plus rapidement possible. Bob parvînt à esquiver le coup et se ruer sur le jeune afin de le maîtriser à son tour. Ont parvint, à deux, à le maîtriser et l'amener au sol. Il avait fait ce qu'il devait faire afin que nous puissions maintenant agir en toute légalité, le mettre en état d'arrestation et ainsi lui passer les menottes aux poignets.

Son comparse ne bougea pas, décidément il avait été entraîné sans le vouloir dans ce coup. Les policiers finirent par arriver. Mais la job était fait, restait que la paperasse.

C'est fou comme les jeunes sont rendus violent. Ils sortent des armes blanches de nulle part pour impressionner et n'hésite pas à s'en servir.

Et les pauvres petits agents de sécurités, que vous narguez en traitant de noms, gagne leur vie dans des conditions ordinaires et ont ne leur fournit même pas d'équipement de protection. Ils surveillent des détenus dans les hôpitaux qu'ont amène avec 2 agents correctionnels armés de fusils et de bâtons de police et protégé par une veste parre-balle. Et ont laisse le même détenu à un seul agent, non armé excepté d'une paire de menotte et surtout pas protégé par la même précieuse veste. «Pas besoin, les détenus ne sont pas censé avoir d'armes sur eux» que vous direz.

Si seulement vous saviez...

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